Le lundi 21 Décembre, comme d’habitude il faisait très chaud. J’étais donc vêtue légèrement d’une petite robe bleu roi en coton. Mon Brigitte Bardot à mon bras droit, mon sac d’ordinateur à main, me voilà embarquant pour l’aéroport Félix Houphouët Boigny pour 1h30 de vol. Le Boing 788 de la compagnie Air Ivoire n’avait pas fait le plein malgré la période des fêtes. Ce n’était pas très étonnant vu l’instabilité politique de la Côte d’Ivoire !
Que le temps passe si vite ! Je me rappelle encore des résultats du baccalauréat comme si c’était hier. Elèves, parents et amis, tous y étaient pour soutenir les bacheliers. Quand j’ai entendu mon nom, j’étais aux anges. J’avais eu la mention! C’est d’ailleurs cette mention qui m’a donnée une bourse pour étudier au Burkina Faso. J’avais été réticente au début mais cinq années après, je ne regrettais pas. Que du bonheur !
Un chapitre de ma vie prenait fin. Une nouvelle page annonçait les lueurs du prochain épisode. Je quittais Ouagadougou définitivement. Je retournais à Abidjan reprendre les rennes de l’entreprise familiale que ma mère gérait. Je suis devenue une femme comme me le dit souvent mon père.
Il avait raison. J’ai beaucoup appris et très souvent à mes dépens. Vivre seule pendant plusieurs années en toute liberté avait été une véritable aventure. Je me suis totalement déchainée. Quand j’étais en Côte d’Ivoire, j’étais sous le joug de mes parents. Au pays de l’homme intègre, j’étais Emilie la star, dans tous les sens du terme. Quitter Ouagadougou m’attristait. J’avais un pincement au cœur. C’est sûr le poulet de ouaga me manquerait. Il était particulier. Il était bon. Il était trop doux. Je ne pouvais que garder des souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire.
L’avion était en altitude. Le trajet était plus ou moins convivial. On pouvait entendre quelques personnes murmurer. Moi, je repensais à ma vie tout en regardant une série intitulée «Darty Sexy Money » de Craig Wright. L’étalage de l’extrême fortune de la famille Darling dans cet épisode me faisait rêver. C’est vrai que l’argent ne fait pas le bonheur, mais l’argent contribue au bonheur. J’étais concentrée sur ce que je voyais lorsque soudain, l’homme assis à mes côtés engagea la conversation avec un sourire au creux des lèvres et des yeux pétillants de sérénité :
– Ange ou démon n’est ce pas ?
– Comment ? Je ne comprenais pas sa question
– Votre parfum, c’est bien Ange ou démon de Givenchy ?
-Oui tout à fait ! Lui dis-je un peu perplexe
– Je l’adore
Je lui dis merci poliment. Mais dans ma tête, je pensais « drôle de manière d’aborder les gens ! » Néanmoins, ce fut le début d’un long moment de conversation. Il se présenta et j’en fis autant. Mais je n’avais pas retenu son prénom. J’appris entre deux phrases, qu’il était ivoirien. Il était très drôle et passionné de film comme moi. Il flirtait avec la trentaine. Il venait d’être embaucher dans une entreprise pétrolière en Côte d’Ivoire. Et il avait été à Ouagadougou pour des raisons professionnelles. Nous continuons d’échanger lorsque l’avion a atterrit à Abidjan. Du moins, c’est ce que je croyais.
Mais quelle ne fut pas ma surprise et ma déception lorsque 15 minutes plus tard, le chef de bord nous informa que nous étions revenus à Ouagadougou ! J’eus peur. Je me renseignai auprès d’une hôtesse de l’air qui affichait un sourire plus par réflexe que par sympathie. Elle me dit juste que les autorités ivoiriennes venaient d’interdire l’atterrissage des avions la nuit pour des raisons de sécurité. Tous les passagers seront pris en charge en ce qui concerne le logement. Et demain, normalement, tout devrait rentrer dans l’ordre, me dit-elle avant de s’en aller.
Cette situation était tout simplement hallucinante. Ah la côte d’Ivoire, la terre d’accueil d’excellence en Afrique de l’Ouest était devenue le berceau d’une guerre d’intérêt. Après dix ans de crise, c’était le retour à la case départ. Les résultats des élections étaient contestés. Ce fait n’est pas étonnant, c’est même une acceptation pacifique qui nous aurait inquiétés en tant que Africains. Mais, le véritable problème était qu’officiellement nous avions 2 présidents de la république, 2 gouvernements, 2 palais présidentiels et là les fonctionnaires espéraient recevoir le double de leur salaire pour boucler la boucle comme on le dit !
Tous ces évènements finissent par nous rapprocher mon voisin du vol et moi. Nous ne cessions de parler de politique. C’était un sujet qu’il semblait beaucoup maîtriser. Il défendait le parti opposant au président sortant. Il essaya de me démontrer que c’était lui qui avait gagné mais je restais sceptique parce qu’en Côte d’Ivoire, les débats politiques étaient très partisans. Et comme à l’époque de la préhistoire, on défendait son candidat parce qu’il était de la même ethnie que nous, de la même région que nous ou parce que ce candidat pouvait satisfaire des intérêts personnels et non à cause de ses idées pour le pays ! On aurait dit que c’est génétiquement africain. Dans ces conditions, comment l’Afrique pouvait-elle évoluer ? Je l’écoutais quand même avec attention pour ne pas le frustrer.
Encore quelques minutes d’attente et la navette nous déposa au Mercure hôtel non loin de l’aéroport. Très vite, le diner fut servi et le service nous indiqua nos chambres. Mon voisin du vol était également mon voisin de chambre, belle coïncidence ! N’est ce pas ? Mais non. En fait, les cartes de chambres étaient distribuées par ordre d’arrivée. Donc moi, j’étais à la chambre 125 et lui à la chambre 126. Cependant, je n’avais pas très envie de dormir et je l’invitai à jouer au billard dans le hall de l’hôtel. C’était vraiment sympathique. Mon bel inconnu était d’une bonne humeur contagieuse. Après 2h de causeries à bâton rompu, je l’invitai à prendre un verre tout en écoutant du piano joué par un des derniers clients du bar. Une certaine alchimie s’était imposée à nous. La gêne laissait place à une complicité. Vivre la même expérience ensemble semblait nous rapprocher. L’impression que ce soit la première et la dernière fois que nous nous voyions, nous donnait envie de faire une folie. En plus, moi avec mes parents sévères, je savais que lorsque je serai à Abidjan, il fallait que je sois sage comme une image malgré mes 24 ans bien consommés. J’avais envie d’une dernière escapade avant de rentrer au « couvent ». Et ça se remarquait à coup d’œil. La mélodie suave nous stimulait et naturellement les questions devenaient de plus en plus indiscrètes.
– Ton copain est très courageux de laisser une aussi belle fille comme toi s’en aller.
– Ah bon ? merci, je le prends pour un compliment
– Mais tu es sûr qu’il pourra t’attendre ?
– Pourquoi ?
– Parce qu’il parait qu’à Ouaga, il y a de belles crudités selon leur propre terme ! Ton chéri pourra t-il résister ?
Je n’avais personne dans ma vie. Sa certitude me fit sourire :
– Est-ce une manière de me demander si je suis un cœur à prendre ?
– Bien sûr !
– Peu importe que je sois seule ou non, pourquoi ne pas vivre l’instant présent ?
– Peut être parce que je suis trop gourmand pour me contenter que du présent !!!
– Sachez très cher monsieur que la gourmandise est un vilain défaut
– Sauf si c’est un délicieux et savoureux plat…
J’étais face à une véritable scène de séduction et cela m’amusait. Evidemment, je ne croyais pas ce qu’il disait. Pour moi, c’était trop tôt ! Mais, je me laissais prendre au jeu. J’avais envie de tenter une nouvelle expérience. Ou plutôt réaliser un de mes fantasmes les plus inavoués : faire l’amour avec un inconnu et se dire au revoir après une jouissance explosive.
Je me sentais sexuellement attirer par cet inconnu. Il avait une petite aura qui ne me laissait pas indifférente. Je lui proposai de terminer la conversation dans ma chambre. Il accepta sans hésiter. Le contraire m’aurait étonné ! Je voyais que je lui faisais également de l’effet. Je le laissai ainsi assis sur mon lit pour prendre une douche. A mon grand étonnement et pour mon plus grand bonheur, il me rejoint dans la salle de bain. Son audace démultiplia mes sens. Mes seins pointaient sans se gêner. Nos regards en disaient long sur nos pensées.
C’est dans cette ambiance que mon inconnu et moi avions visité le 7ème ciel toute la nuit comme des amants de longue date.
Au réveil, j’eus envie de lui demander à nouveau son prénom mais il était important qu’il reste dans l’anonymat. J’optai plutôt pour une dernière partie de corps à corps ! Un quickie plus précisément vu qu’il était déjà temps de repartir. Je voulais vivre ces instants avec intensité et sans regret. En plus, il semblait être expert en la matière!
C’est sans surprise que nous étions les derniers à embarquer. Nous repartions pour Abidjan. Ce fut un beau souvenir qui me bouleversa. A notre arrivée, il insistait pour que je lui donne mon contact. Il voulait me revoir mais je refusais. Il en était triste comme un petit garçon à qui on refusait un bonbon.
– Emilie, j’aimerais te revoir.
– Je crains que ce ne soit pas possible
– Tu m’as fait vivre un moment inoubliable. S’il te plaît j’aimerais te revoir.
– J’avoue que j’ai beaucoup aimé cette complicité entre nous. Mais tu verras, tu m’oublieras très vite.
– Je suis sûr d’une chose Emilie: c’est vrai que je te connais à peine, mais j’ai foi au plus profonds de moi que c’est moi l’homme de ta vie. Je suis celui qui fera ton bonheur.
Oui, il me plaisait bien cet inconnu. J’aimais bien sa compagnie mais pas au point de poursuivre l’aventure ! Une folie reste une folie ! Je veux tourner la page mais il continuait dans ses délires.
– Emilie, tu es le trésor que je cherchais. Je m’en voudrais toute ma vie si je ne devais plus te revoir. En plus je suis sûr que tu ne m’oublieras pas
– Je préfère sincèrement garder au fonds de mon cœur tout ce que nous avons vécu. Ah tiens, voilà mes parents qui me font signe. Excellent séjour à toi et peut être à un de ces jours dans les airs !
Je n’avais même pas laissé à mon bel inconnu le temps de placer une virgule. Je refusais de me laisser attendrir par ses paroles d’amour. J’agissais malgré moi. J’avais le cœur serré car une attraction était née entre nous et j’aurais voulu arrêtés le temps ! Je regrettai un instant, puis je me ressaisis. Ne dit-on pas que les bonnes choses se savourent mieux quand elles sont ponctuelles, précises et vécues entièrement.
J’empressai les pas pour me blottir dans les bras de mon père. Sa voix grave me fit revenir à la réalité. Ma mère m’enlaça à son tour. Elle était heureuse de me retrouver. Moi aussi ! La discussion battait son plein jusqu’à la tombée de la nuit. C’est avec plaisir je retrouvai ma chambre qui n’avait pas changé. C’était émouvant de retrouver les miens sains et saufs. Et nous n’avons pas manqué de l’exprimer à Allah dans notre prière faite en famille pour l’occasion.
La vie reprit ensuite son court. Les jours passaient sans se ressembler. Les mois se succédaient à un rythme effréné ! Nous sommes passés en quelques semaines d’une guerre sans merci à un processus de réconciliation. L’avenir s’annonçait avec beaucoup d’espoir. Les affaires reprenaient petit à petit. Je travaillais comme convenu aux côtés de ma mère. J’apprenais vite et je m’épanouissais dans mon boulot. Je bougeais beaucoup pour dénicher des marchés. C’est ainsi, qu’un matin au cœur du plateau, j’eus un malaise : une forte migraine et une sensation de vertige. Ce fut intense mais bref. Je pensais que c’était dû à la fatigue. Ma mère insista néanmoins pour que je me rende à l’hôpital. On se retrouverait à la maison. Elle avait rendez-vous avec le ministre du commerce.
Une trentaine de minutes après, je me retrouvais en consultation chez docteur Sy, un ami de la famille. Il me conseilla de faire une échographie. Je n’avais rien à me reprocher ; j’avais eu mes menstrues normalement. Je ne jugeais pas utile de le faire. Toute fois, j’acceptai le conseil du docteur.
Pendant que j’attendais mon tour dans la salle d’attente pour cet examen, qui vis-je entrer dans la salle? Angie mon amie ivoirienne que j’avais rencontrée au pays de l’homme intègre. Elle avait le ventre tout gros !
– Angie ?
– Emilie !!!!
Elle se dirigea aussitôt vers moi pour m’embrasser. Ah Angie ! Angie avait toujours été une belle africaine au teint noir et aux formes rebondies. Elle et moi avions sympathisé dès notre première rencontre. Nous avions été dans la même université. On ne se voyait pas souvent mais à chaque qu’on se rencontrait, la discussion était très chaleureuse.
– Depuis quand es tu arrivée ? lui demandais-je un peu étonnée de la rencontrer par hasard
– Ça fait quelques mois que je suis à Abidjan. Je voulais accoucher auprès de ma famille
Je la félicitai pour sa grossesse. Elle s’excusa de ne pas m’avoir appelée depuis son arrivée. Après notre petite réconciliation et les salamalecs d’usage, ma curiosité me poussa à savoir qui était l’auteur de sa grossesse. Aux dernières nouvelles, Cyril son copain ne voulait pas d’enfant. Elle me fit savoir que je ne le connaissais pas. C’était un ancien amoureux qui était resté son confident.
– Confident ? Eh Angie, tu vas me tuer. Entre femme on se connait ! Dis plutôt que c’était ta roue de secours.
– Ce n’est pas ce que tu crois ! Mais j’avoue que un ex comme confident, c’est une garantie que si je ne trouve personne qui puisse répondre à mes exigences, je peux toujours me tourner vers lui.
– Ce n’est pas toujours aussi facile Angie. J’en connais qui résistent !
– Ma chère, « ancien feu se rallume très vite »
Je me mis à rire à gorge déployée. Ce dicton n’était pas totalement faux. L’homme est un être fragile. Malgré toutes ses bonnes intentions, il est difficile pour lui d’affronter la séduction d’une femme déterminée à moins de la fuir. Mais ce que Angie oubliait c’est que à côté d’un Ex, il y a une femme, et souvent une vraie femme aussi déterminée et prête à tout pour garder son homme. La femme est tellement mauvaise et provocatrice que seule une autre femme avec l’aide du tout puissant Allah pourrait éteindre ses intentions diaboliques. L’homme a intérêt à écouter les astuces de son épouse car elle sait de quoi elle parle quand elle se prononce sur une vipère qui tourne autour de lui.
Je savais Angie très intelligente. J’étais impatiente qu’elle termine son histoire.
– Bref. Comment de confidence en confidence, t’es tu retrouvé enceinte alors ?
Elle se me mit à rire avant de me répondre.
– Pour faire simple, il devait passer me voir à Ouagadougou et comme Cyril s’y opposait, je lui ai proposé de venir me rejoindre à Lomé. J’avais une mission là-bas. Il a longtemps hésité mais, les hommes ne sont pas très difficiles à convaincre.
– Surtout un ami !
– Oui surtout un ami ! Il a finalement accepté et ce qui devait arriver, arriva. Voilà le résultat ! me dit-elle en caressant son ventre.
– C’était évident ! En tout cas je suis vraiment contente pour toi et je te souhaite beaucoup de bonheur en espérant que tu t’assagisses car la jeunesse n’est pas une carrière.
– Merci madame la philosophe, tu n’as pas changé avec tes conseils. Je crois que c’est ce qui me plait le plus chez toi
– Oui c’est ça ! moques toi de moi
Elle et moi continuons à nous taquiner quelques instants. Puis, elle prit congé de moi après lui avoir promis que je passerai voir le nouveau né. C’était son tour de consultation.
J’attendu encore 5 min avant que Dr Sy m’invita également à le suivre dans son bureau. Il m’annonça tout heureux :
– Félicitation, tu seras mère de deux petites filles
Je lui dis que c’était une erreur. Car je n’avais jamais eu la nausée, ni le vertige ni des envies de viande de brousse à 2h du matin, ni tout autre symptôme d’une femme enceinte. En plus il me dit que j’étais enceinte de huit mois. C’était impossible, mon ventre était plat. J’étais sous le choc. Dr Sy comprit alors que je faisais un déni de grossesse. Il m’expliqua que ces cas arrivaient rarement chez les jeunes filles. Il précisa même que j’ai eu la chance, car généralement c’est lorsque le bébé sort que la femme se rend compte qu’elle est enceinte. Il me donna plusieurs exemples dont celui d’une de ses patientes. Elle prenait la pilule mais un soir tard dans la nuit, elle s’est mise à saigner abondamment. Elle était en train d’accoucher. Il me dit que c’est psychologique. Souvent, on est tellement persuadée de ne pas être enceinte qu’on n’a pas les symptômes. Et souvent, le contraire s’avère réel : on est tellement sûre qu’on est enceinte qu’on a les symptômes.
Docteur Sy avait de la peine pour moi face à cette détresse que j’affichais. Il me proposa d’en parler lui-même à mon copain si j’avais peur qu’il ne comprenne pas, qu’il me traite d’infidèle. Il me disait qu’il pourrait trouver les mots justes pour le lui expliquer.
– Mais docteur je n’ai pas de copain !
C’était absurde. De qui pouvais-je être enceinte? Le regard surpris qu’il me lance me ramena illico à mon escapade avec mon bel inconnu ! Nous avions utilisé le préservatif. Que s’est-il alors passé ? Ou bien le préservatif avait éclaté dans le feu de l’action sans que je ne m’en rende compte! C’était quand même bizarre ! J’entendis le docteur me parler :
– Je te comprends, tu es sous le choc, rentre te reposer et on se revoit demain pour en parler calmement et commencer les soins médicaux.
– Oui docteur c’est ce que je vais faire !
– A propos, maintenant que tu sais que tu es enceinte, ton corps risque de se métamorphoser dans les heures qui suivent ! C’est normal, n’aie pas peur. A demain Emilie
Et sur ce, je m’en allai. J’étais pétrifiée. Durant tout le chemin qui mène à chez moi, j’étais perdue dans mes pensées. Je vivais un film digne d’un oscar. Qu’est ce qui m’arrivait ? Comment ais-je pu tomber enceinte ? Le docteur est-il sûr ? Mon corps ne s’était pas du tout métamorphosé. Le docteur parle de déni de grossesse. Je vais regarder sur internet pour mieux savoir de quoi il parle. Non, mieux ! Je vais même faire un test de grossesse. Je ne peux pas accepter cette nouvelle ! Non et non ! Je ne peux pas. Enceinte de 8 mois ! Moi, Emilie Doumbia ! C’est un déshonneur pour moi et toute ma famille! En plus, je ne connais même pas le père ! Comment une minute de plaisir peut-elle compromettre ma vie ? Qu’ai-je fais au bon Dieu ! La terre me tombe sur la tête. Un seul coup, une seule fois, et me voilà enceinte. Où vais-je retrouver le père ? Se souvient-il de moi ? Me croira t-il ? Acceptera t-il de reconnaitre ma grossesse ? « Eh Allah, fasse que ce soit une erreur. Je t’implore. Ne me fais pas ça s’il te plaît. Je t’en prie. Toi-même tu sais que c’était ma dernière folie de jeunesse. Toi-même tu vois comment j’ai été chaste depuis mon arrivée. Tu vois comment je suis assidue à la mosquée. Je te promets tout ce que tu veux mais pardon, fasse que le docteur se soit trompé. C’est vrai, je t’ai toujours dit que je voulais avoir des jumelles ! Mais, je les voulais dans le mariage et surtout avec un minimum de dignité. Aie pitié de ta fille. Je ne sais rien du père. Je sais juste que c’est mon inconnu à moi et qu’il fut un tourbillon dans ma vie. »
Je m’arrêtai une minute pour acheter le test. J’espérais que mon Dieu est entendu mes prières. Quand j’arrivai chez moi, je fis le test de grossesse. Je vis les deux barres s’afficher. J’étais bel et bien enceinte. Je venais de me rendre compte que j’avais fait une grosse erreur dans cet hôtel de Ouagadougou. Je me sentais royalement stupide. Comment allais-je l’annoncer à mes parents? Je reviens à peine du Burkina Faso et je leur rapporte un trophée : des jumelles ! Et pour ne pas faire de jaloux, chacun aura sa coupe ! C’est IN-CRO-YA-BLE !
J’étais vraiment dans de beaux draps ! Moi, fille unique et fierté de mes parents, enceinte d’un inconnu. C’était inconcevable. En plus, je ne pouvais même pas songer à un curetage ! Eh dieu, tu m’as eu !
Comment réagira mon père ? Lui, fervent musulman, assidu à la mosquée. Me reniera t-il ? Nous chassera t-il ma mère et moi ? Oh ma pauvre mère, comment supportera-t-elle cette humiliation ? En plus, le docteur dit que je peux prendre la forme d’une femme enceinte de 8 mois à tout moment ! J’accoucherai aussi dans un mois ! Ils n’auront même pas le temps de digérer la nouvelle ! Ah ces prochains jours s’annoncent très éprouvants !
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